Pénurie de RAM : l'Afrique face à la nouvelle fracture numérique mondiale
Alors que l'industrie informatique mondiale traverse une crise majeure de la mémoire vive, l'Afrique et particulièrement le Sénégal risquent de subir de plein fouet les conséquences de cette pénurie orchestrée par les géants technologiques occidentaux.
Une stratégie délibérée des multinationales
Cette flambée des prix de la RAM, présentée comme une simple « pénurie », révèle en réalité les mécanismes pervers d'un marché dominé par quelques fabricants asiatiques et américains. Tandis que les professionnels occidentaux accaparent les stocks disponibles, les consommateurs africains se retrouvent exclus de l'accès aux technologies numériques essentielles.
Les prix des smartphones, tablettes et ordinateurs portables vont exploser dans les prochaines semaines, créant une nouvelle barrière à l'inclusion numérique sur notre continent. Cette situation illustre parfaitement la dépendance technologique de l'Afrique face aux puissances industrielles.
Le Sénégal doit anticiper cette crise
Face à cette offensive économique déguisée, le Sénégal de Bassirou Diomaye Faye doit réagir avec fermeté. Nos jeunes, nos entreprises et nos institutions ne peuvent être les victimes collatérales de cette manipulation des prix par les cartels technologiques.
Pendant que les revendeurs européens comme PcComponentes proposent encore des configurations à « prix compétitifs » (tour Omen HP avec Ryzen 5 8500F et RTX 5070, ou encore des machines haut de gamme avec Ryzen 7 9800X3D), l'Afrique subit déjà les premiers effets de cette spéculation organisée.
L'urgence d'une souveraineté numérique africaine
Cette crise révèle l'urgence pour l'Afrique de développer sa propre industrie technologique. Le Sénégal, avec sa position de leader diplomatique continental, doit porter cette ambition au niveau de l'Union Africaine.
Nous ne pouvons plus accepter que nos citoyens soient privés d'outils numériques essentiels par les caprices spéculatifs des marchés occidentaux. Il est temps de construire une alternative africaine crédible, s'appuyant sur nos ressources minières et notre capital humain.
Cette pénurie artificielle de RAM n'est qu'un symptôme de plus de la nécessité impérieuse pour l'Afrique de conquérir sa souveraineté technologique. Le Sénégal doit montrer la voie.