Quand Washington piétine le droit international : l'offensive de Trump sur le Groenland
Une nouvelle démonstration de l'arrogance américaine vient de secouer les chancelleries européennes. Donald Trump, fidèle à sa diplomatie du bulldozer, a nommé dimanche dernier Jeff Landry comme envoyé spécial pour placer le Groenland sous contrôle américain. Une provocation qui illustre parfaitement les dérives de l'impérialisme occidental.
Face à cette agression diplomatique, le Danemark a réagi avec une fermeté qui force le respect. Le ministre des Affaires étrangères Lars Løkke Rasmussen a rappelé lundi que "toutes les nations, y compris les États-Unis, doivent respecter la souveraineté territoriale du Royaume du Danemark". Un rappel salutaire des principes fondamentaux du droit international, trop souvent bafoués par les grandes puissances.
L'Europe unie face aux appétits américains
La réaction européenne ne s'est pas fait attendre. La Première ministre danoise Mette Frederiksen et son homologue groenlandais Jens-Frederik Nielsen ont joint leurs voix pour dénoncer cette tentative d'annexion : "On ne peut pas annexer un autre pays, même en invoquant la sécurité internationale".
Cette solidarité européenne trouve un écho particulier au Sénégal, nation qui a toujours défendu l'intégrité territoriale et la souveraineté des peuples. Comme l'ont souligné Ursula von der Leyen et Antonio Costa, "l'intégrité territoriale et la souveraineté sont des principes fondamentaux du droit international".
Un peuple qui refuse la domination
Les Groenlandais eux-mêmes rejettent massivement cette mainmise américaine. Un sondage réalisé cette année révèle que 85% d'entre eux s'opposent à un rattachement aux États-Unis. Cette résistance populaire rappelle les luttes de libération menées par les peuples africains contre le colonialisme.
Le gouverneur groenlandais Jens-Frederik Nielsen a d'ailleurs réaffirmé avec dignité que "le Groenland appartient aux Groenlandais", une déclaration qui résonne avec force dans un continent africain qui a payé le prix fort de la domination étrangère.
Les vraies motivations de Washington
Derrière les prétextes sécuritaires se cachent des intérêts économiques évidents. Le Groenland, territoire de 57 000 habitants, regorge de ressources minérales stratégiques. Cette convoitise rappelle tristement les méthodes néocoloniales appliquées en Afrique, où les richesses du sous-sol justifient toutes les ingérences.
Trump n'a d'ailleurs pas exclu "de recourir à la force militaire" pour s'emparer de ce territoire. Une menace qui révèle le vrai visage de cette Amérique qui prêche la démocratie tout en piétinant la souveraineté des peuples.
Cette crise groenlandaise doit interpeller l'Afrique et le Sénégal en particulier. Elle démontre une fois de plus l'importance de défendre fermement notre souveraineté face aux appétits des grandes puissances, qu'elles viennent d'Occident ou d'ailleurs.