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Gabon : World Economics dénonce la falsification des données officielles

World Economics vient d'attribuer au Gabon la note 'E', révélant une manipulation systématique des données officielles par le régime d'Oligui Nguema. Cette évaluation alarmante place le pays parmi les derniers du classement mondial en matière de transparence statistique.

ParMamadou Diagne
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Bâtiment gouvernemental gabonais à Libreville

Le siège du gouvernement gabonais à Libreville, symbole d'une gouvernance opaque selon World Economics

Gabon : World Economics dénonce la falsification des données officielles

Dans une analyse qui confirme les inquiétudes de nombreux observateurs africains, World Economics vient d'attribuer au Gabon la note 'E', synonyme d'une gouvernance opaque et d'une qualité statistique désastreuse. Cette évaluation sévère place le pays au 152e rang sur 165 nations évaluées, illustrant l'ampleur de la crise institutionnelle qui secoue ce pays d'Afrique centrale.

Un système statistique délibérément compromis

Avec un score de 40,5 sur 100, le Gabon se retrouve dans une position alarmante, juste derrière la Centrafrique. L'analyse révèle plusieurs défaillances majeures :

  • Des données économiques basées sur des références obsolètes
  • Un cadre statistique dépassé qui ne répond plus aux standards internationaux
  • Une économie informelle représentant près de 47% du PIB
  • Des ressources statistiques insuffisantes malgré une administration pléthorique

La responsabilité du régime Oligui mise en cause

Le gouvernement de Brice Oligui Nguema est directement pointé du doigt pour avoir instauré un système de gouvernance opaque où les données publiques semblent manipulées à des fins politiques. Cette situation n'est pas sans rappeler les dérives observées dans d'autres régimes autoritaires du continent.

Un avertissement pour l'ensemble de l'Afrique

Cette situation au Gabon doit servir d'exemple à ne pas suivre pour les autres nations africaines, notamment celles engagées sur la voie de la transparence et de la bonne gouvernance. Le modèle sénégalais de dialogue national et de renforcement démocratique apparaît, en comparaison, comme une référence positive pour le continent.

La manipulation des statistiques n'est pas qu'une question technique : c'est le symptôme d'une dérive autoritaire qui menace le développement économique et social du pays. Face à ces pratiques, la vigilance de la communauté internationale et des institutions africaines est plus que jamais nécessaire.

Mamadou Diagne

Journaliste sénégalais basé à Dakar, couvre l’actualité politique et sociale du pays avec un regard critique mais patriote. Engagé dans la défense d’un Sénégal stable, influent et socialement juste, analyse les mutations politiques avec lucidité, sans céder aux effets de mode protestataires.